La commune est issue de la fusion de quatre villages : MONT, ARANCE , GOUZE et LENDRESSE.
Arance, Gouze, Lendresse et Mont sont quatre villages modernes implantés dans un site rural, situés de part et d’autre, mais légèrement en retrait, de la RD 817 qui relie la ville de Pau à celle d’Orthez en suivant la vallée du gave de Pau.
La mise en exploitation du gisement de gaz sur Arance et Lacq en avril 1957 a joué un rôle très important dans l’approvisionnement de la France en énergie.
Sur le plan local et régional, cela a déclenché un mouvement d’industrialisation générateur d’emplois et de richesses.
En 1971, les quatre villages de Mont, Arance, Gouze et Lendresse effectuent une fusion par association pour ne plus former qu’une seule commune, celle de Mont (le village ayant la plus forte population).
En 1974, un pas de plus est franchi vers l’intercommunalité en créant le district de Lacq , la commune de Mont étant intégrée dans ce qui est devenu aujourd’hui la Communauté de communes de Lacq-Orthez.
La fusion des 4 villages, réalisée par nos prédécesseurs, fait de la commune de Mont une commune attrayante et agréable à vivre.
La commune de Mont possède de nombreux équipements sportifs, scolaire et d’accueil de grande qualité et possède un tissu associatif dense et actif.
Présentation du village de MONT
Origine du nom : nom dérivé du latin montem signifie « le mont ».
Ce mot peut désigner une montagne mais également une petite colline.
Cette appellation convient très bien au site du village.
L’histoire de Mont est connue à partir de 1056 quand les écrits mentionnent le nom de la Commune pour la première fois.
Ainsi en 1056, le nom de Mont est mentionné dans « le cartulaire de Sauvelade ».
Ce nom apparait de nouveau en 1088. Plus tard, en 1385, le « dénombrement » général des maisons de la Vicomté de Béarn réalisé à la demande de Gaston Fébus, vicomte de Béarn, mentionne la Commune de Mont.
Elle apparait parmi celles qui existaient à cette époque. Le dénombrement nomme d’ailleurs les 32 maisons qui la composaient alors.
Mont était une petite seigneurie qui donnait au seigneur l’entrée aux États Généraux de la province.
Au cœur des siècles suivants, des noms de seigneurs de Mont apparaissent :
– En 1495 « Noble Espa d’Anty » était Seigneur des lieux d’Abos et de Mont ;
– En 1571, le Seigneur de Mont se nommait « Noble Bernard de Lavigne » ;
– En 1693, « Noble Pierre de Saffores » était Seigneur de Lendresse et de Mont ;
La seigneurie est passée ensuite à la famille de Day par mariage. Ainsi en 1751, Bernard de Day est qualifié de Seigneur de Mont et de Lendresse.
Par la suite, Mont prend une certaine importance au 18ème siècle, puisqu’elle est le centre d’un archiprêtré, comprenant 23 paroisses. Elle est aussi traversée par le Cami Salié, la voie du commerce antique par où transite le sel, provenant de Salies de Béarn. Du point de vue archéologique, c’est un lieu riche où l’on a pu mettre en évidence un camp protohistorique, dit Camp de César, ainsi que de nombreux tumulus et des objets d’époque romaine.
En 1881, quatre quartiers forment l’agglomération de Mont : le bourg, Carrère-Longue, le Vialé et le Bois. Un hameau s’ajoute à ces quartiers. La Commune de Mont, avec 381 habitants, représente une petite commune rurale parmi la population de 434 306 personnes des Basses-Pyrénées.
Le Château fait son apparition au 19ème siècle au cœur d’un terrain dont M. DE LESTAPIS est propriétaire.
Aujourd’hui, le village de Mont rassemble une population de 484 habitants de tout âge. La création récente d’un groupe scolaire qui rassemble les écoles des 4 villages, la construction d’un complexe de pelote ainsi que toutes les associations qui prennent part à la vie sociale, rendent ce village dynamique et attirant.
Mont en images :
Présentation du Village d'ARANCE
Origine du nom : nom dérivé du Basque arran
qui signifie « la petite vallée » ou arrantz « végétation d’épineux ».
Arance et l’industrie du Gaz
C’est en 1949 que tout commence avec le premier forage entrepris par la SNPA (Société Nationale des Pétroles d’Aquitaine) et le jaillissement d’or noir.
En 1951, une prospection est lancée à plus grande profondeur mais la couche d’hydrocarbure se révèle maigre. Il est toutefois décidé de prospecter plus avant Lacq. Le 19 décembre au matin, le gaz fuse librement à 25 mètres au dessus du sol.
Les techniciens s’emploient à canaliser le gaz mais une fuite persiste. Ils parviennent à la colmater au bout de 5 jours et à diriger le gaz vers une torche. Pour l’allumer, il fallut présenter une étoupe à 4 ou 5 mètres de l’orifice du brûleur. C’est alors qu’un souffle puissant ébranla l’atmosphère et une langue de feu de 20 mètres de haut jaillit. Au final, 32 puits s’avèreront productifs.
L’exploitation réelle du gaz démarrera en avril 1957.
Pour information, l’ultime forage a été réalisé en août 1998 par une équipe allemande sur le cluster d’Arance.
Menacé par l’usine de Lacq, le village d’ Arance va être évacué. Selon le Maire de l’époque, M. Abel REY, » toute la population veut partir » , nous vivons dans un état d’angoisse continuel , le village est prisonnier entre un puit à l’ouest et l’usine à l’est . Le Maire veut négocier le prix des maisons et obtenir le remboursement des frais d’évacuation avec le Préfet des Pyrénées-Atlantiques.
En 1960, Arance compte une population sédentaire de 350 habitants dont 80 enfants et une population fluctuante de 400 ouvriers travaillant à l’usine. La localité comprend 100 maisons et environ 100 hectares de terres labourables et 5 commerçants.
Le Conseil municipal offre chaque année 2 mois de vacances à la mer et à la montagne à tous les enfants (1 mois aux personnes âgées), un banquet le 11 novembre à toute la population et de nombreux cadeaux pour Noël et la fête des mères. De plus, la commune a investit à hauteur de 23 millions d’anciens francs dans du matériel agricole, avec un chauffeur mis gratuitement à la disposition des agriculteurs.
Aujourd’hui, le village d’Arance a un côté tourné vers le Gave et les collines, tandis que l’autre regarde les torchères et les raffineries du bassin de Lacq. Légèrement en retrait de la RD 817, le village est bordé par le gave de Pau, qui coule vers Orthez et dont les rives sont particulièrement belles à cet endroit.
Quant aux usines de Lacq, elles ont donné au village une vie nouvelle, sans enlaidir sa physionomie. La vocation première d’Arance fut évidemment l’agriculture.
Elle se maintient encore un peu aujourd’hui et reste garante de la pérennité des traditions locales. Toute la région a un riche passé.
Arance en Images:
Présentation du Village de GOUZE
Le toponyme Gouze apparaît sous les formes Goza (1270[1], titres d’Ossau[2]), Goze (1286[1], titres de Béarn[3]), Gose (XIIIe siècle[1], fors de Béarn[4]), Guoze (1385[1], censier de Béarn[5]), Goosse (1487[1], registre des Établissements de Béarn[6]) et Gonze (1793[7] ou an II).
Paul RAYMOND note qu’en 1385 Gouze dépendait du baillage de Pau et comptait 20 feux.
Au moment de la fusion au 1er Janvier 1972 GOUZE comptait 240 Habitants.
Aujourd’hui le village de GOUZE est un village dynamique abritant de nombreuses construction neuves et un renouveau de sa population au regard de la qualité des installations et de son emplacement.
Des monuments tels que l’église Saint-Pierre-aux-liens , la tour de Guet, le château de Lesparda sont des points historiques forts du village de GOUZE.
L’intérieur de l’église Saint-Pierre est très sobre.
Elle est ornée de vitraux du 19ème siècle et la voûte en cul-de-four du chœur est peinte par Joseph Castaing.
Le château de LESPARDA est situé dans un coin isolé, au sud du hameau.
C‘est une ancienne paroisse indépendante rattachée à la Commune de Mont.
Il se compose de deux ailes principales en retour d’équerre.
Les façades irrégulièrement ordonnancées présentent deux ou trois niveaux d’élévation.
Les baies de tailles et de formes variées sont rectangulaires ou cintrées en segment. La porte paraît dater du 17ème siècle. Les combles sont éclairés par des petites lucarnes en bois.La famille Lesparda est mentionnée en Béarn au début du 18ème siècle.
La Tour de GUET rappelle la situation particulière du village dans le système défensif du Béarn au moyen âge.
La restauration, bien qu’importante, laisse percevoir les techniques de constructions traditionnelles.
Si l’utilisation du galet est d’usage, la brique est peu fréquente.
Elle reflète sans doute l’ancienneté de cette tour ou une influence extérieur.
Ce bâtiment aujourd’hui restauré est une richesse patrimoniale certaine pour le village de Gouze, témoin de son histoire.
GOUZE en images :
Présentation du Village de LENDRESSE
L’origine du nom vient du mot béarnais « ENDREÇA »,qui a le sens de : direction, conseil, guide.
Il est vrai que le village était, pour les pèlerins de St Jacques de Compostelle,
un lieu pour passer le Gave. Sur leur chemin, c’était la bonne direction.
Quand les eaux étaient basses, les pèlerins passaient à pied en empruntant le gué, mais quand les eaux étaient hautes et le courant fort, ils traversaient avec « la nau » une sorte d’embarcation à fond plat, un radeau guidé par un câble.
Aujourd’hui encore, on retrouve à Lendresse un lieu-dit « la nau » et sur l’autre rive du Gave une maison en ruine nommée « Guironnolé » (Guiron le passeur).
De là, les pèlerins grimpaient sur la colline, au sanctuaire de Notre-Dame de Muret puis ils poursuivaient leur chemin par l’itinéraire dénommé aujourd’hui GR 65.
Mais Lendresse était surtout un endroit renommé où les pèlerins étaient toujours bien accueillis, où ils ne se faisaient pas rançonner comme en d’autres lieux.
En outre, c’était un endroit très sûr où les pèlerins pouvaient laisser de l’argent en sécurité. Ils le récupéraient au retour de leur périple, car, en ces temps, il n’était pas rare qu’ils se fassent attaquer et voler en chemin.
L’église Saint Martin est édifiée au 19ème siècle avec pour seul mot d’ordre la simplicité. Ce lieu de culte comprend une nef unique.
Son éclairage s’effectue d’un seul coté, par d’étroites fenêtres.L’église s’ouvre par une porte latérale qui donne sur le cimetière, implanté à cet endroit au 19ème siècle également.
Enfin on remarque le fin clocher doté d’une toiture pointue à quatre pans.L’intérieur de l’église Saint-Martin, très sobre, est orné d’un retable du 17ème siècle et d’un devant d’autel en cuir doré.
Ce devant d’autel est composé de cinq panneaux rassemblés. Celui du centre représente la Vierge à l’Enfant, les parties qui l’entourent sont ornées d’un vase à godrons. Cet objet porte des fleurs telles que des tulipes et des œillets, ainsi que des feuillages. Ces motifs en relief et polychromes se détachent d’un fond doré.
Ils sont, depuis le 7 janvier 2005, classés et inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
C’est l’abbaye Laïque l’édifice le plus ancien du village. Recensé par Gaston Phoebus dès 1385, il fut habité par les abbés laïques jusqu’à la Révolution.
L’Abbé Laïque qui bénéficiait d’attributions et de privilèges de la noblesse collectait la dîme, revenu ecclésiastique prélevé jusqu’au 18ème siècle. Il avait aussi le pouvoir de nommer le curé de la paroisse.
Très fréquentes en Béarn, ces petites seigneuries étaient souvent construites à coté de l’église.
Transformé en manoir, le bâtiment actuel a subi divers agrandissements et transformations au cours du 19ème siècle.
Constitué d’un corps d’habitation principal recouvert d’enduit et de dépendances agricoles en galets apparents, il semble que son portail d’entrée ait été déplacé car il n’est pas ajusté à la hauteur des murs.
Tous les Lendressois connaissent l’histoire de l’église engloutie : vers 1820 l’église primitive située à proximité de l’abbaye laïque a été emportée avec des chemins, par une crue importante du Gave.
Les crues ont constamment modifiées la carte des terrains utilisables et tous ces dégâts ont couté cher au village.Cet évènement marque la fin d’une époque et enracine dans la conscience des habitants de Lendresse la certitude que le Gave peut être menaçant et dangereux pour le village
LENDRESSE en images :